The passed actuality of the sliding wage scale.
Le passé présent de l'échelle mobile des salaires.
Résumé
This article is based on a paper presented at the conference ‘The State and wages since 1945: collective bargaining and the minimum wage’ organised by the Comité d'Histoire des Administrations Chargées du Travail et de la Formation Professionnelle. It sets out the emergence, breaks and continuities in terms of wage indexation, sometimes referred to as the ‘sliding scale’. The article presents the cases of France and Belgium and compares the singular trajectories of the two countries in terms of wage formation. Belgium has a centralised and coordinated system with automatic indexation of all wages, pensions and minimum social benefits, but with a restrictive normative framework limiting wage increases. In France, only the minimum wage is automatically indexed to inflation, and it is up to collective bargaining at company and industry level to adjust wages in line with changes in the cost of living. It appears that this adjustment by collective bargaining is far from uniform or homogeneous, which, at the time of the inflationary crisis of 2021-2022, resulted in a contraction in the purchasing power of a significant proportion of employees or civil servants.
Cet article repose sur une communication faite au colloque «l'Etat et les salaires depuis 1945 : négociations collectives et salaire minimum» organisé par le Comité d'Histoire des administrations chargées du travail et de la formation professionnelle. Il expose l'émergence, les ruptures et continuités sur le plan de l'indexation des salaires, parfois appelée « échelle mobile ». L'article présente le cas de la France et celui de la Belgique et compare les trajectoires singulières des deux pays sur le plan de la formation des salaires. Du côté de la Belgique, il existe un système centralisé et coordonné avec une indexation automatique de l'ensemble des salaires, pensions et minima sociaux mais doté d'un cadre normatif contraignant limitant les hausses salariales. Du côté de la France, seul le SMIC est indexé automatiquement sur l'inflation et il appartient à la négociation collective d'entreprise et de branche de prendre en charge l'ajustement des salaires à l'évolution du coût de la vie. Il apparaît que cet ajustement par la négociation collective est loin d'être uniforme ou homogène, ce qui, au moment de la crise inflationniste de 2021-2022 a résulté dans une contraction du pouvoir d'achat d'une fraction importante des salariés ou des agents de la fonction publique.
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