La colline de Fabrika (Paphos) de la haute époque byzantine à l’époque franque : synthèse de 15 ans de découvertes de la Mission archéologique française à Paphos
Résumé
Since its creation in 2008, the French archaeological Mission at Paphos has been working on Fabrika Hill to the northeast of the Hellenistic city. Excavations carried out over the past 15 years have shown that the hill was occupied during the Hellenistic and imperial periods, but also during the Byzantine, Frankish and Venetian periods. After the violent earthquakes of the 4th c., the sector was deserted but, in the 6th c. at the latest, a small church with a single nave was built to the south of the plateau on the rocky base of the Hellenistic-Roman temple (abandoned in the 2nd c. AD). The pase of the church hused a burial. A cemetery grew up around it, the closest graves of which are those of children, but many adults were also buried on the plateau. This church, which appears to have been destroyed in the 7th c., perhaps by the Arab raids, seems to have been replaced by a building with three apses, of which only negatives remain in the rock.These churches are in addition to other Christian cult spaces identified in several neighbouring underground chambers (n°5 and 6), probably comtemporary with the neighbouring rock churches of Ayios Agapitikos, Ayia Solomoni and Ayios Lambrianos. In the 13th c., ceramic and glass production workshops, as well as a forge, are attested to the south-east of the hill and to the east of the ancient theatre where an artisanal and also residential district was established. On the hill, the Roman cistern, abandoned in the 2nd c. AD, was then emptied and cleaned, its vault rebuilt, but quickly destroyed by an earthquake. After a period of abandonment, the area wad filled in in the 16th c., perhaps at the time when the Venetian textile (linen) factory, which gave its name to the Fabrika hill, was established.
Depuis sa création en 2008, la mission archéologique française à Paphos travaille, sur la colline de Fabrika au Nord-Est de la ville hellénistique. Les fouilles conduites depuis 15 ans montré que la colline a été occupée aux époques hellénistique et impériale, mais aussi byzantine, franque et vénitienne. Après une période d’abandon après les violents séismes du IVe, le secteur fut déserté, mais, aux VIe s. au plus tard, une petite église à nef unique fut implantée au sud du plateau sur les vestiges du temple hellénistico-romain (abandonné au IIe s.): son abside abritait une sépulture. Autour d’elle s’est développé un cimetière, dont les tombes les plus proches sont celles d’enfants, mais nombre d’adultes ont aussi été ensevelis sur le plateau. Cette église, qui paraît détruite au VIIE s., peut-être à la suite des raids arabes, semble avoir a été remplacée par un édifice à trois nefs, dont ne subsiste que des négatifs dans la roche. Ces églises s’ajoutent aux autres espaces cultuels chrétiens identifiés dans plusieurs des chambres souterraines voisines (espaces 5 et 6), probablement contemporaines des églises rupestres voisines d’Ayios Agapitikos, Ayia Solomoni, Ayios Lambrianos. Au XIIIe s., des ateliers de production de céramique, de verre, ainsi qu’une forge sont attestés au sud-est de la colline, au nord-est de l’ancien théâtre où s’implante donc un quartier artisanal et également résidentiel. Sur la colline, la citerne est vidée et nettoyée, sa voûte reconstruite, mais vite détruite par un séisme. Après une période d’abandon, le secteur est remblayé au xvie s., peut-être à l’époque où fut implantée la manufacture de lin vénitienne qui a donné son nom à la colline de Fabrika.
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