Référence et auto-référence dans les romans de José María Merino : le motif de l'île dans "El centro del aire" (1991), "El heredero" (2003) et "El lugar sin culpa" (2007) - HAL Accéder directement au contenu
Communication dans un congrès Année : 2014

Référence et auto-référence dans les romans de José María Merino : le motif de l'île dans "El centro del aire" (1991), "El heredero" (2003) et "El lugar sin culpa" (2007)

Résumé

Si es posible encontrar un referente externo para algunas de las numerosas islas utilizadas como soporte en las tres obras analizadas, hay que admitir que el autor practica una referencialidad poco marcada, distanciada, como si la absorbiera la ficción. Más aún, mediante el motivo de la isla, estas novelas no hacen más que designarse a sí mismas, hablar de sí mismas.
If it was really possible to find an external referent for some of the numerous islands used as support in the three works we analyze, one would have to admit that the author uses distant, not emphasized references, as if they had been absorbed by fiction. Furthermore, throughout the motive of the island, these novels do nothing more than designate themselves, talk about themselves.
Les romans de José María Merino "El centro del aire", "El heredero" et "El lugar sin culpa", trois parutions qui s'échelonnent sur un espace de près de vingt ans, ont ceci en commun d'être sous-tendus par une double tension référentielle et autoréférentielle dont il s'agira de montrer qu'elle se joue chaque fois à travers le motif de l'île, fondamental chez cet écrivain. Dans chacun des récits considérés, l'île dont il est question s'avère pouvoir renvoyer à une réalité géographique extratextuelle, sans pour autant, bien entendu, en constituer l'équivalent, comme le signifie notamment le statut de simulacre du réel que l'île finit par revêtir dans "El lugar sin culpa". Par ailleurs, l'île ne tarde pas dans chacun de ces romans à apparaître comme une construction imaginaire (née de la mémoire des personnages, de leur activité onirique, ou encore de leur imagination créatrice), dont il conviendra d'analyser la signifiance, variable selon les œuvres. Dans chacune d'elles, l'île est aussi et surtout l'instrument majeur d'autoréférentialité du texte qui la porte, et dont elle se fait chaque fois la métaphore. Plus globalement, notre propos sera de montrer combien, par le biais du motif de l'île, et des autres motifs secondaires qui viennent parfois l'étayer, José María Merino s'emploie à questionner toujours le rapport de la littérature au réel, tout en rendant manifestes ses " obsessions ", dans la constance qui le caractérise mais aussi dans sa perméabilité aux préoccupations des époques qu'il a pu traverser.
Autre résumé
S’il s’avère possible de trouver un référent extérieur à quelques-unes des nombreuses îles qui servent de support aux trois œuvres analysées, force est de reconnaître que l’auteur pratique une référentialité peu marquée, distanciée, comme absorbée par la fiction. Plus encore, à travers le motif de l’île, ces romans ne font rien d’autre que se désigner eux-mêmes, que parler d’eux-mêmes.
Loading...

Dates et versions

hal-00744624, version 1 (23-10-2012)

Identifiants

Citer

Natalie Noyaret. Référence et auto-référence dans les romans de José María Merino : le motif de l'île dans "El centro del aire" (1991), "El heredero" (2003) et "El lugar sin culpa" (2007). Colloque : Référence et autoréférence dans le roman espagnol contemporain, 20 ans après. Bilan et perspectives. [Hommage à Geneviève Champeau], AMERIBER (équipe d'accueil 3656, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3), Oct 2012, Bordeaux, France. pp.611-624, ⟨10.4000/bulletinhispanique.3430⟩. ⟨hal-00744624⟩
62 Consultations
0 Téléchargements
Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
comment ces indicateurs sont-ils produits

Altmetric

Partager

Gmail Facebook Twitter LinkedIn Plus