A65 - Thèze (64)-Argelos (40), Mugain, Labarthe : rapport de fouille - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2014

A65 - Thèze (64)-Argelos (40), Mugain, Labarthe : rapport de fouille

Boës Xavier
  • Fonction : Auteur
Alenet de Ribemont Gisèle
  • Fonction : Auteur
Béhague Bertrand
  • Fonction : Auteur
Delhon Claire

Résumé

Les deux fouilles réalisées en 2009 sur les deux rives du Luy de France dans le cadre de l’A65 à Thèze et Argelos se rapportent à des établissements frustres dont la durée de vie semble relativement courte. Le caractère temporaire de ces installations nécessite une appréhension et des méthodologies spécifiques en raison de l’absence de véritable stratification, de bâti et d’un mobilier chronologiquement assez resserré. Ces deux fouilles montrent qu’il s’agit d’une forme parfaitement récurrente et, à l’évidence, structurante de l’occupation rurale de cette région. En restant prudent au regard de la faible quantité de mobilier, cela confirme plusieurs faits : - la présence en quantité modeste mais constante de vestiges protohistoriques et/ou antiques et médiévaux ; - que les vestiges sont dispersés à la fois en zone périphérique du cours d’eau et dans les niveaux de colluvions de versant vers le nord. La fouille des installations précaires d’Argelos et Thèze constitue un jalon intéressant dans la compréhension des équilibres territoriaux et environnementaux de cette partie du piémont pyrénéen en autorisant la connaissance de véritables tronçons du paysage d’une région assez peu densément peuplée, probablement en raison d’une gestion extensive des ressources. Ici la nature des indices plaide en faveur de passages répétés, et non d’une installation pérenne. Les « nappes» de galets, dont l’étude du contexte géologique immédiat laisse entrevoir une combinaison probable de l’origine naturelle et anthropique pourraient être interprétées comme les vestiges d’espaces clos aménagés en vue de la station de bestiaux. Plus bas dans le versant, les observations sédimentaires montrent la conservation de fragments de végétaux dans les faciès palustres, dont le niveau supérieur est marqué par la présence de charbons parfois grossiers qui pourraient traduire l’ouverture du milieu couvert arboré, laquelle aurait accéléré la déstabilisation des versants et accentué les dépôts de pente. Loin d’être insignifiants, ce sont précisément la fugacité de ces vestiges et leur faible densité qui constituent les principaux points d’intérêt de ces établissements et ce sont ces caractères spécifiques qui permettront d’avancer dans la connaissance de l’organisation et de la mise en valeur du territoire concerné. En effet, durant ces périodes, la faible densité de l’occupation du sol, que des prospections plus nombreuses et plus fines révèlent aujourd’hui dans certains secteurs, pourrait bien être liée, autant qu’à d’indéniables facteurs physiques, à un type d’exploitation extensif du sol, fortement marqué par des mouvements saisonniers de troupeaux, qui semble avoir marqué une bonne partie de la région. Les formes d’installation ici appréhendées perdurent dans le temps : les établissements les plus anciens (âge du Fer jusque vers le milieu du Ier siècle de notre ère) semblent être implantés de préférence en fond de vallée, alors que les plus récents semblent plutôt localisés sur les marges de la vallée et sur le rebord de plateau
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02010968 , version 1 (07-02-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02010968 , version 1

Citer

Nadine Béague, Boës Xavier, Alenet de Ribemont Gisèle, Béhague Bertrand, Delhon Claire. A65 - Thèze (64)-Argelos (40), Mugain, Labarthe : rapport de fouille. [Rapport de recherche] Inrap GSO. 2014. ⟨hal-02010968⟩
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