La fine pointe de l'âme. Méditation phénoménologique sur l’art de préluder de Monsieur Louis Couperin, dessus de viole du Roy, et sur l’art de philosopher du chevalier René Des-Cartes, seigneur du Perron). - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Chroniques phénoménologiques Année : 2019

La fine pointe de l'âme. Méditation phénoménologique sur l’art de préluder de Monsieur Louis Couperin, dessus de viole du Roy, et sur l’art de philosopher du chevalier René Des-Cartes, seigneur du Perron).

Résumé

This article experiments with the possibility of linking a first-person musicological approach to a phenomenological thinking on the Cartesian cogito, all inscribed in a text whose style and structure oscillate, in an exemplary and performative way, between the literary novel and the philosophical discourse, all complemented by a counterpoint of illustrations which in itself attempts to lead the reader to the point of departure. This work puts Louis Couperin's prelude "in imitation of Mr Froberger" face to face with the videore videre of the second metaphysical meditation of Descartes, in a phenomenological position similar to that of Michel Henry. This text also proposes that musical as well as philosophical interpretations must be historically informed (according to the fashionable expression), but that the way of being historically informed must be thought in the first person. So, the Nagel's founding question "what does it mean to be a bat? must be transposed as follows: "what would it be like to be Louis Couperin facing his harpsichord, or Descartes next to his stove?"
Cet article expérimente la possibilité de lier une approche musicologique en première personne à une réflexion phénoménologique sur le cogito cartésien, le tout inscrit dans un texte dont le style et la structure oscillent, de manière exemplificatrice et performative, entre la nouvelle littéraire et le discours philosophique, le tout agrémenté d’un contrepoint d’illustrations qui en lui-même tente de conduire le lecteur vers le point de départ du propos. Il s’agit de mettre face à face le prélude de Louis Couperin « à l’imitation de Mr Froberger » et le videor videre de la seconde méditation métaphysique de Descartes, dans une position phénoménologique proche de celle de Michel Henry. Pensé à la manière d’une énigme, et dans une approche très similaire à celle de Michel Bitbol dans son article sur l’écologie, ce texte propose également que l’interprétation musicale comme l’interprétation philosophique doivent être historiquement informées (selon l’expression à la mode), mais que la manière d’être historiquement informé doit se penser en première personne, de manière incarnée. La question fondatrice de Nagel « qu’est-ce que cela fait d’être une chauve-souris ? » doit être transposée de la manière suivante : « qu’est-ce que cela me ferait d’être Louis Couperin face à son clavecin, ou Descartes à côté de son poêle ?».
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hal-02063063 , version 1 (10-03-2019)

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  • HAL Id : hal-02063063 , version 1

Citer

Jean Vion-Dury. La fine pointe de l'âme. Méditation phénoménologique sur l’art de préluder de Monsieur Louis Couperin, dessus de viole du Roy, et sur l’art de philosopher du chevalier René Des-Cartes, seigneur du Perron).: The cutting edge of the soul. Phenomenological meditation on the art of prelude of Mr. Louis Couperin, viola of the Roy, and on the art of philosopher of the knight René Des-Cartes, lord of the Perron.. Chroniques phénoménologiques, 2019, 12, pp.8-19. ⟨hal-02063063⟩
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