Ouvrières agricoles et conventions collectives : de la discrimination à la reconnaissance ? (1850-2018) - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs Année : 2019

Female Farm Workers and Collective Labor Agreements: from Discrimination to Gratitude? (1950-2018)

Ouvrières agricoles et conventions collectives : de la discrimination à la reconnaissance ? (1850-2018)

Résumé

This article presents the long term evolution of employment and wages of the female farm workers in collective labor agreements concluded in France after the law of February 11th, 1950. The first part, focused on the genesis of this long process of institution of the agricultural collective labor agreements, is dedicated on examination of the modalities of integration of the agricultural jobs considered as “traditionally feminine” in the lists of jobs, in particular the substitution of a unique hierarchical scale to scales of jobs differentiated according to gender. In the second part, we appreciate the degree of consideration of feminine skills, in particular the treatment reserved for the farm maid, and we try to identify the least discriminating collective labor agreements for female farm workers. The third part, focused on the last fifteen years, analyzes the renewal of the discriminations according to gender from which still suffer the female farm workers in a context of severe collapse of the wage hierarchies.
L’objet de cet article est de présenter l’évolution, sur le long terme, de la prise en compte du travail et de la rémunération des ouvrières agricoles dans les conventions collectives mises en œuvre en France dans le cadre de la loi du 11 février 1950. La première partie, centrée sur la genèse de ce long processus de mise en œuvre des conventions collectives agricoles, est consacrée à l’examen des modalités d’intégration des emplois agricoles considérés comme « traditionnellement féminins » dans les nomenclatures d’emplois, notamment la substitution d’une grille hiérarchique unique à des grilles d’emplois différenciées selon le genre. Y sont évalués l’apport et les limites du corpus législatif en matière d’égalité professionnelle pour l’emploi des ouvrières agricoles. La seconde partie vise à apprécier le degré de prise en compte des compétences féminines, notamment le traitement réservé à la servante de ferme, et à identifier les conventions collectives les moins discriminantes envers les ouvrières agricoles en général. Enfin, la troisième partie, focalisée sur l’évolution constatée ces quinze dernières années, tend à analyser le renouvellement des discriminations selon le genre dont pâtissent encore les ouvrières agricoles dans un contexte de sévère tassement des hiérarchies salariales.

Dates et versions

hal-02183413 , version 1 (15-07-2019)

Identifiants

Citer

Jean-Louis Escudier. Ouvrières agricoles et conventions collectives : de la discrimination à la reconnaissance ? (1850-2018). Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, 2019, Déployer les études de genre en économie politique, 25, ⟨10.4000/regulation.14486⟩. ⟨hal-02183413⟩
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