Initiée par la loi 10-95 sur l'eau, la nouvelle politique d'intégration des divers usages, des grands opérateurs et des types de ressources en eau, légitime une réflexion globale sur la place et l'articulation des territoires concernés par la mobilisation et la distribution de l'eau, que celle-ci soit domestique, potable, agricole, urbaine ou rurale. Dans l'Atlas, la plupart des actions engagées par l'Etat se fonde sur la régularisation et la gestion de l'eau, et tente de mettre en synergie des secteurs aussi divers que l'agriculture, l'accession à l'eau, la santé, l'éducation, etc, en se réclamant d'une approche participative et concertée. Pourtant, le cadre conceptuel d'action dessiné par les stratégies nationales ne semble pas répondre aux mêmes objectifs mais plutôt confirmer, à la fois, l'emprise de l'Etat sur les territoires de montagne et l'idée d'une vocation agricole de la plaine du Haouz. La décentralisation des outils de gestion et de développement des ressources se heurte également à un contexte particulier : d'une part, de grands besoins, une faible solvabilité des usagers et une crise de confiance vis-à-vis de l'Etat ; d'autre part, des attentes et des obligations budgétaires prononcées par les financeurs internationaux.