Dans le sillage des événements sociaux de 1995, on observe un timide renouveau de la recherche sur le syndicalisme. Si les a priori idéologiques sur la classe ouvrière ont disparu, d'autres aspects viennent au premier plan :
- l'audience et l'implantation syndicales : la syndicalisation en France (D. Labbé) ; la CGT face aux restructurations (Gilles Nezosi) ; la resyndicalisation à la CFDT (D. Andolfatto) ; le « national-syndicalisme » (Thierry Choffat).
- Organisations et sélection des dirigeants : FO-métallurgie (Jean-Yves Sabot) ; CGT métaux (Laurent Olivier) ; la « professionnalité » militante (Jean-Charles Basson).
- l'action et le discours : les syndicats et les comités d'entreprise (Christian Dufour) ; la négociation des plans sociaux (Thierry Colin) ; syndicalisme et conflits sociaux (Daniel Furjot), le discours de Nicole Notat (France Duval). Une approche pluridisciplinaire est privilégiée. Elle croise les regards de la science politique, de l'économie, du droit, des sciences de la communication, avec le souci d'éviter les propos trop théoriques et de privilégier les travaux précis, les enquêtes de terrain, les synthèses partielles et prudentes.