La saturation des marchés traditionnels et l'ouverture des économies poussent les PME à se développer sur les marchés étrangers. Bien que souffrant d'un manque réel de ressources, la part grandissante des PME optant pour la réalisation d'un IDE appelle à une relecture des stratégies d'internationalisation de ces petites structures. Cette communication repose sur l'analyse de 5 cas de PME manufacturières de la région Rhône-Alpes ayant ouvert une filiale à l'étranger. Elle vise à présenter les principaux motifs expliquant le recours à une approche indirecte des marchés, qualifiée de stratégie tête-de-pont. Le choix d'une implantation dans un pays tête-de-pont s'avère être une démarche défensive ou offensive résultant de l'interaction de facteurs endogènes et exogènes. L'instabilité environnementale, la distance psychique, le potentiel de croissance de la zone cible, les accords de coopération économique, les réseaux institutionnels et d'affaires, les caractéristiques des produits et le potentiel de différenciation de l'entreprise sont les principaux éléments poussant les PME à privilégier le recours à une stratégie tête-de-pont.