Compte rendu de l'ouvrage de Alba Scotti. Transalpine Hintergründe der liturgischen Musikpraxis im Mittelalterlichen Patriarchat Aquileia : Untersuchungen zu den Responsoriumstropen. Hildesheim, Zürich, New York : Georg Olms Verlag, 2006. Studien und Materialien zur Musikwissenschaft, vol. 41. 301-LXXVII p. - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue (Compte-Rendu De Lecture) Revue de musicologie Année : 2009

Compte rendu de l'ouvrage de Alba Scotti. Transalpine Hintergründe der liturgischen Musikpraxis im Mittelalterlichen Patriarchat Aquileia : Untersuchungen zu den Responsoriumstropen. Hildesheim, Zürich, New York : Georg Olms Verlag, 2006. Studien und Materialien zur Musikwissenschaft, vol. 41. 301-LXXVII p.

Résumé

La thèse de doctorat qui est à l’origine de ce livre a été réalisée à l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nürnberg, au sein d’une équipe interdisciplinaire s’intéressant à la question des « transferts culturels » dans l’Europe médiévale (« Kulturtransfer im europäichen Mittelalter »). Le sujet s’insère à double titre dans cette problématique. Tout d’abord parce que les tropes, nés en réaction à l’unification liturgique et musicale imposée à l’occasion de la réforme romano-franque (8e-9e s.), sont d’un intérêt majeur pour l’étude de la circulation des répertoires musicaux. Ensuite parce que les recherches d’Alba Scotti sont consacrées au Patriarcat d’Aquilée, entité ecclésiastique située aux confins des cultures italienne, germanique et slave. Au cours des dernières décennies, musicologues et philologues se sont principalement intéressés aux tropes du répertoire de la messe. Dans cet ouvrage, il est question des tropes des répons de l’office, un terrain beaucoup moins exploré, bien que les travaux de Thomas Forrest Kelly et d’Helma Hoffmann-Brandt aient déjà ouvert la voie. Le répertoire de l’office est du plus grand intérêt pour l’étude d’une certaine catégorie de tropes appelés proses ou prosules : l’adaptation d’un texte syllabique à des mélismes eux-mêmes venus embellir une composition plus ancienne. Grâce aux prosules, il est possible d’analyser les différentes étapes du processus de « tropisation » : partant d’une mélodie romano-franque, on aboutit à la création d’une entité musicale qui, dans certains cas, finit par devenir indépendante du chant d’origine. L’étude d’Alba Scotti se fonde sur un corpus de trente manuscrits (antiphonaires, bréviaires, graduels, processionnaux, ordinaires) provenant pour la plupart d’Aquilée et de Cividale, capitales successives du Patriarcat, plus rarement d’autres localités. Ces sources sont relativement tardives : elles datent principalement des 13e, 14e et 15e siècles. Quatre manuscrits montrent cependant que des tropes ont été introduits dans la région d’Aquilée bien avant cette époque : deux bréviaires, l’un peut-être originaire de Cividale (Cividale, Museo Archeologico Nazionale XCI, 12e s. ou début 13e s.), l’autre d’Aquilée (San Daniele del Friuli , Bibl. Guarneriana 4 I 91, 11e-12e s.), et deux antiphonaires rédigés pour d’autres localités (Udine, Bibli. arcivescovile 84, 12e s. et Oxford, Bodl. Libr. misc. Lit. 346, début 13e s.). A ces sources, l’auteur propose d’ajouter le ms. Oxford, Bodl. Libr. misc. Lit. 202 (12e-13e s.), un antiphonaire que de récentes analyses ont permis de rapprocher des usages de Ratisbonne plutôt que du Patriarcat.
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halshs-01486971, version 1 (10-03-2017)

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  • HAL Id : halshs-01486971 , version 1

Citer

Christelle Cazaux-Kowalski. Compte rendu de l'ouvrage de Alba Scotti. Transalpine Hintergründe der liturgischen Musikpraxis im Mittelalterlichen Patriarchat Aquileia : Untersuchungen zu den Responsoriumstropen. Hildesheim, Zürich, New York : Georg Olms Verlag, 2006. Studien und Materialien zur Musikwissenschaft, vol. 41. 301-LXXVII p.. Revue de musicologie, 2009, pp.214-217. ⟨halshs-01486971⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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