Les espaces du collectif liés aux habitats alternatifs ruraux : de l’échelle de l’habitat à l’échelle territoriale
Abstract
Cette communication propose d’interroger les espaces du collectif liés aux habitats alternatifs ruraux à l’échelle de l’habitat et leurs déploiements à l’échelle territoriale. En France, différents travaux de recherche ont souligné le regain d’intérêts pour la dimension collective dans l’habitat en lien avec l’émergence de l’écologie à travers l’habitat groupé autogéré dans les années 1970 et les différentes formes d’habitat participatif à partir de la fin des années 1990. L’expression « habitat alternatif » recouvre l’ensemble des projets d’habitat qui se caractérisent par la forte implication dans leur processus des habitants, futurs usagers des espaces. La question suivante se pose alors : dans quelle mesure l’implication habitante dans les processus de projet, et par là même l’émergence de collectifs d’habitants, transforme-t-elle l’organisation des espaces habités à différentes échelles ? Les habitats alternatifs ruraux se caractérisent d’une part par une organisation spatiale de l’habitat engendrée par la dimension collective des démarches, et d’autre part, par le fait d’être le lieu d’émergence de projets communs impliquant les habitants d’un territoire plus large, telle est l’hypothèse développée dans cette communication. Cette analyse s’appuie sur le travail de terrain effectué durant ma thèse sur dix habitats alternatifs situés en territoire rural de moyenne montagne de la région Auvergne-Rhône-Alpes.