Quelques jalons pour une histoire du rapprochement (taqrîb) des alaouites vers le chiisme
Abstract
A la faveur de la fin de l'Empire ottoman, des clercs alaouites entamèrent un rapprochement avec des clercs et des intellectuels chiites duodécimains du Jabal ‘Amil (Liban) et d'Irak, qui allait se poursuivre autour de la revue al-Irfân. La création d'une juridiction propre aux alaouites par les autorités mandataires françaises concrétisa ce rapprochement par l'introduction du fiqh ja‘farite dans les tribunaux alaouites. Parallèlement à ce mouvement de réforme religieuse qui provoqua des débats dans la communauté, des intellectuels alaouites favorisèrent un essor littéraire, social et politique. Des revues littéraires se développèrent et des associations religieuses furent crées à partir des années 1950. Les liens avec les oulémas chiites duodécimains se diversifièrent, avec d'autres acteurs, entraînant des débats doctrinaux et des changements dans une partie de la communauté alaouite.
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