Les médecins vus par les théologiens au bas Moyen Âge - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Les médecins vus par les théologiens au bas Moyen Âge

Résumé

On sait qu’au Moyen Âge, la médecine eut parfois à encourir les critiques des représentants d’autres disciplines, et que les médecins durent à l’occasion lutter pour faire reconnaître leur art et leur science. On pense bien sur à la célèbre dispute des arts qui anima Florence à partir de l’extrême fin du XIVe siècle, opposant notamment des juristes aux médecins. Mais médecine et théologie eurent elles pour autant des relations conflictuelles, dans un Occident médiéval marqué entre autres par l’évangile de Luc, et où le Christ lui-même sera longtemps qualifié de medicus, on y reviendra ? Des luminaires de la théologie ne furent ils pas aussi versés dans la médecine, comme Roland de Crémone, John Peckham ou Robert Grosseteste ? . Je me suis déjà exprimée ailleurs sur les conditions auxquelles un homme d’Eglise pouvait aussi être médecin, et voudrais ici mettre en évidence les rapports dialectiques qui unirent ou opposèrent théologiens et médecins à partir du XIe siècle, en d’autres termes à partir du moment où une médecine dite monastique s’éclipse ou s’efface derrière une médecine universitaire. Car la documentation nous montre que les rapports entre théologie et médecine purent ne pas être exempts de tensions : c’est patent d’une part dans toute la législation conciliaire qui se déploie à partir du XIIe siècle pour endiguer l’attrait des religieux pour l’étude de médecine, manifeste aussi dans les décisions ou décrétales cherchant à délimiter les rôles respectifs du prêtre et du médecin, dans les écrits de théologiens ou moralistes, et enfin dans quelques documents de la pratique qui nous font connaître quelques cas d’individus ayant subi des condamnations ecclésiastiques. On aborde donc la question des regards variables portés par les théologiens sur les médecins, en gardant à l’esprit la nécessité de croiser diverses sources pour tenter d’appréhender ces visions successives (écrits des médecins eux-mêmes, littérature déontologique, sermons, quodlibets, lettres de théologiens, etc.). xdans un premier moment, on cherchera à repérer les points d’achoppement, avant d’examiner les péchés imputés par les théologiens aux membres du corps médical. On s’interroge ensuite sur la possibilité d’un discours neutre, pacifique, des théologiens sur les médecins, principalement sous forme de questionnements sur leur art. On voit pour finir que les critiques encourues par les représentants de l’art médical n’empêchèrent pas à l’inverse des discours laudatifs, et plus encore, que la médecine offrit tout au long de la période un modèle pour penser l’homme et le monde. On part du XIIe siècle, époque où, à partir du moment où la formation fut assurée à l’université, les diplômés en médecine purent acquérir le même genre de prestige que les hommes de loi ou les théologiens formés eux aussi dans des facultés.
E 'noto che nel Medioevo, la medicina a volte ha dovuto subire le critiche da parte dei rappresentanti di altre discipline, spingendo i medici a lottare per il riconoscimento della loro arte e della scienza. Si pensa naturalmente alla famosa disputa delle arti che animò Firenze dalla fine estrema del XIV secolo, opponendo in particolare avvocati ai medici. Ma si può dire che medicina e teologia ebbero dei rapporti conflittuali in un Occidente medievale segnato tra gli altri dal Vangelo di Luca, e in cui Cristo stesso sarà lunga chiamato Medicus ? Certi luminari della teologia non furono altrettanto bravi in ​​medicina, come Rolando di Cremona, John Peckham o Robert Grosseteste? Mi sono già espressa in altre parti sulle condizioni alle quali un uomo di chiesa poteva anche essere un medico, e desidero sottolineare qui il rapporto dialettico che ha unito teologi e medici dal XI secolo in poi, in altre parole da quando una cosiddetta medicina monastica scompare o svanisce dietro una medicina universitaria. La documentazione, in effetti, riflette certe tensioni : la legislazione conciliare che si schiera dal XII secolo per arginare l'attrazione dei religiosi per il di studio di medicina, le decisioni o decreti che cercano di definire i rispettivi ruoli del sacerdote e il medico, gli scritti di teologi e moralisti, e, infine, alcuni documenti della pratica che ci dicono alcuni casi di individui che hanno subito condanne ecclesiastiche. Data la portata del tema e il tempo limitato, probabilmente ripeteremo molte cose ... Comunque, nel primo momento, cercheremo di identificare inciampi, prima di esaminare i peccati imputati dai teologi ai membri della professione medica. Metteremo poi in luce la possibilità di un discorso neutrale e pacifico da parte dei teologi sui medici, principalmente sotto forma di domande sulla loro arte. Infine, si vedrà che le critiche dei rappresentanti dell'arte medica non hanno impedito il discorso elogiativo, e inoltre che la medicina ha offerto per tutto il periodo un modello per pensare all'uomo e il mondo Come abbiamo detto, inizieremo dal dodicesimo secolo, quando, dal momento in cui la formazione è stata erogata all'università, i laureati in medicina poterono acquisire lo stesso tipo di prestigio degli avvocati o dei teologi addestrati anche loro in facoltà.

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Dates et versions

halshs-02265668 , version 1 (11-08-2019)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-02265668 , version 1

Citer

Laurence Moulinier-Brogi. Les médecins vus par les théologiens au bas Moyen Âge. La medicina nel Basso Medioevo, tradizioni e conflitti, Oct 2018, Todi, Italie. pp.467-492. ⟨halshs-02265668⟩
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