Les gnostiques anciens n'ont pas hésité à reprendre la figure biblique de la sagesse en lui faisant porter les marques de leur orientation philosophique. Certains gnostiques ont compris les récits de création dans la Genèse à partir des épisodes de la création dans le "Timée" de Platon. La figure mythique de la sagesse incarne alors l'idéal d'une poursuite de la sagesse quand un Dieu transcendant dépasse celui qui gère la création du monde sensible. Des exemples tirés des "Extraits" du gnostique Théodote, du "Traité Tripartite" copte et de la notice d'Irénée sur les valentiniens dans le "Contre les hérésies", ainsi que de quelques textes classés comme séthiens illustrent les préoccupations philosophiques des gnostiques. L'originalité de cette figure de la sagesse consiste à proposer une explication sur l'origine du mal qui remonte à la période d'avant la création du monde sensible. C'est alors un modèle pour l'âme humaine dans sa façon de maîtriser les passions et de parvenir au salut.