The Franciscan Friary Saint-Louis of Lipova and its benefactors (c. 1325-1551)
Le couvent franciscain Saint-Louis de Lipova et ses bienfaiteurs (v. 1325-1551)
Résumé
Of the Franciscan friary built at the beginning of the 14th century in Lipova (in Hungarian, Lippa) - a small town around thirty kilometres east of Arad (in Romania) - not a stone remains today. Like many ecclesiastical establishments in medieval Hungary, it disappeared as a result of the combined effect of the Ottoman wars and the success of Protestantism. However, the choice of a historical study of this institution was an obvious one in the context of this volume in honor of Jean-Michel Matz. The friary was founded on the initiative of the Hungarian king Charles-Robert d'Anjou (1301-1342), crowned as Charles I and the first member of the Angevin dynasty to rule Hungary. The establishment was also named after Saint Louis of Toulouse, the uncle of the former king. To retrace its history, this article relies primarily on original sources and extends the investigation to the heart of the sixteenth century. It adresses (I) the close links between the Convent of Saint-Louis and the Angevin court (14th century); (II) its withdrawal from the Franciscan Observance "under the vicars" (15th century); (III) its integration into urban society (early 16th century).
Du couvent franciscain érigé au début du XIVe siècle à Lipova (en hongrois Lippa ) – petite ville située à une trentaine de kilomètres à l’est d’Arad (en Roumanie) –, il ne reste plus aujourd’hui pierre sur pierre . Comme nombre d’établissements ecclésiastiques de la Hongrie médiévale, il a disparu par l’effet conjugué des guerres ottomanes et du succès du protestantisme. Le choix de son étude historique s’est pourtant imposé comme une évidence dans le contexte de ce volume d’hommage à la mémoire de Jean-Michel Matz. La fondation de ce couvent résulte en effet de l’initiative du roi de Hongrie Charles-Robert d’Anjou (1301-1342), couronné sous le nom de Charles Ier et premier membre de la dynastie angevine à régner sur la Hongrie. En outre, l’établissement portait le vocable de saint Louis de Toulouse, oncle du précédent. Pour retracer son histoire, cet article s'appuie en priorité sur les sources originales et prolonge l’enquête jusqu’au cœur du XVIe siècle. Il montre (I) les liens étroits du couvent Saint-Louis avec la cour angevine (XIVe siècle) ; (II) son retrait par rapport à l’Observance franciscaine « sous les vicaires » (XVe siècle) ; (III) son insertion dans la société urbaine (début du XVIe siècle).