A Mexico, comme dans la plupart des métropoles latino-américaines, la mobilité intra-urbaine constitue le principal moteur de la réécriture de la division sociale de l’espace. Les dynamiques résidentielles, comme celle des mouvements quotidiens, constituent des marqueurs forts de l’inscription des inégalités au sein de l’espace urbain. Toutefois, ces dynamiques agissent à des échelles de temps différentes, et l’analyse reste souvent cloisonnée à un seul type de mobilité. L’objectif de cet article est précisément de concilier l’analyse des mobilités résidentielles à celle des mobilités quotidiennes, qui éclairent chacune à leur manière la division socio-spatiale de la métropole mexicaine. A partir des données de l’enquête intercensitaire de 2015, cet article propose de dresser une typologie socio-spatiale des territoires de la ZMVM, à l’échelle des municipes, articulant les dynamiques de mobilité quotidienne et résidentielle aux contextes territoriaux saisis par les caractéristiques des habitants