Cet article interroge les voies possibles de développement du travail d'encadrement à l'occasion de l'instauration d'une délégation entre un directeur adjoint d'établissement public d'enseignement, des professeurs principaux et coordinateurs, dans le but de réorganiser le suivi de la formation en milieu professionnel d'un Bac professionnel. Fondée sur une demande d'un groupe de dirigeants de proximité, cette expérimentation écologique met en lumière du travail d'encadrement, une action sur des cadres du processus de production quand il est à réaliser par l'intermédiaire de délégués. Nous analysons les étapes du processus de ce travail d'organisation (Terssac, 2011), les transactions complexes, et les reconfigurations qui se jouent dans et entre les activités de travail. Les partenaires y mènent une enquête au cours de laquelle les réagencements des systèmes d'activités caractérisent une contradiction dialectique entre prérogatives et responsabilités. Ils cherchent à la dépasser dans la réorganisation de leurs travails et ceux des autres, pour améliorer la qualité du service produit. La construction permanente de l'encadrement, souvent implicitement distribuée, peut devenir une activité assumée comme collective. Nous montrons comment le travail d'encadrement se réalise dans la dynamique de la réciprocité des activités, en quoi les contradictions dialectiques qui les trament peuvent être des moteurs de son développement.