Cet essai veut montrer que le commerce ambulant peut servir de prisme dóbservation des mutations urbaines liées à la métropolisation et à la globalisation. Les théories de línformalité (le commerce informel vu comme réponse au sous-emploi), les perspectives sur la tradition (la vente de rue comme résistance dúne activité populaire antique) ou les politiques publiques qui veulent erradiquer les étals pour réserver léspace public au transport ou pour préserver la dignité des monuments historiques, sont autant de représentations qui ne considèrent pas que le commerce ambulant puisse être un type dáctivité adapté aux conditions actuelles de vie, de consommation et de travail dans les métropoles post-industrielles.
Pourtant, dans le même temps que se diffuse le capitalisme flexible et la précarité, et que se réduisent les champs díntervention de l\'état, nous pouvons observer que les mobilités urbaines (des personnes, des biens et des véhicules) síntensifient et se diversifient, en produisant une multiplication et une segmentation des trajets entre résidences, écoles, magasins, administrations etc. Dans ce contexte, il est possible de considérer que le développement du commerce ambulant accompgane lóffre de services à la mobilité. Cést pourquoi il faudrait compléter l\'étude du phénomène avec une recherche centrée sur les consommateurs qui soutiennent l\'économie de la vente de rue, les \"clients ambulants\".