Dans cette communication nous tenterons de mettre en évidence l'émergence et le renouvellement de "coordinations industrielles" telles que nous avons pu les analyser dans le cadre d'une recherche sur la transition/adaptation de quatre tissus productifs de la région PACA. Nous utiliserons le terme de "coordination industrielle" afin d'englober non seulement la notion de tissu d'entreprises mais aussi pour lui additionner les éléments qui contribuent à créer cette coordination que ce soit des éléments de "localisation", de "positionnement", "d'encastrement dans un faisceau d'interrelations" conditionnant "les activités productives et commerciales, mais aussi d'innovation". Le fil qui guidera l'écriture de cette communication sera celui de l'analyse des proximités, quelles soient sectorielles, territoriales ou personnelles. Nous les analyserons comme l'émergence et le renouvellement de "réseau d'interactions" qui se construisent et se dé-construisent pour aboutir ou non à des "coordinations industrielles" spontanées, sollicitées, attendues ou contraintes. Le terme "réseau d'interaction" sera également mobilisé dans le sens préconisé par l'appel d'offre soit comme : "Le lieu privilégié de mécanismes plus ou moins complexes de coordination". Trois axes majeurs guideront notre écriture pour analyser notre objet. Le premier axe consiste à identifier un événement fondateur (ou faisceau d'éléments convergents) qui crée les conditions de développement d'une "coordination industrielle". Au regard des quatre terrains étudiés il nous paraît évident qu'un événement a prévalu sur d'autres pour que se concrétisent des formes de coordination. La deuxième axe consiste à décrire le rôle des institutions dans le cadre de l'émergence ou le renouvellement d'une "coordination industrielle". Au regard des quatre terrains étudiés les institutions sont intervenues à des moments différents et surtout de façon très diversifiée. Il n'en demeure pas moins que leur intervention a des influences majeures sur les formes de coordination créant parfois des effets d'irréversibilité. Le troisième axe consiste à repérer une "échelle de l'innovation" celle qui permet à ce tissu émergent ou renouvelé de continuer à s'adapter ou non. Cette échelle est-elle basée sur des "réseaux d'interactions" informelles ou des coordinations sectorielles structurées. Notre objet d'analyse est le suivant, nous souhaitons repérer les "trajectoires" de ces "coordinations industrielles". Comprendre quelles sont les phases de maturation qui permettraient à une nouvelle "coordination industrielle" d'émerger et de se renouveler. Peut-on faire l'hypothèse d'un axe temporel dans l'émergence, l'imposition, la reconstruction et le "découplage" d'une "coordination industrielle". Pour cela nous tenterons de décrire ces "indicateurs" (correspondant aux trois axes proposés) dans leur contenu. De quoi sont-ils fait? Comment ils émergent ? Quand sont-ils mobilisés ? Où sont-il développés ? Nous le ferons de deux façon : concrètement au travers des cas étudiés et théoriquement en tentant une généralisation de ces effets "catalyseur", "révélateur", "fixateur" et "développeur".