Les discours sociaux tenus sur les cadres depuis le milieu des années quatre-vingt dix sórganisent autour de la thématique de la \"déstabilisation\" et de la \"crise de confiance\" qui affecteraient ce groupe social. Or la sociologie est restée largement muette sur les cadres depuis une quinzaine dánnées, essentiellement parce que les interrogations en termes de dynamiques des classes sociales se sont affaiblies. Il est pourtant nécessaire et possible de donner un éclairage sur les dynamiques dénsemble qui affectent les cadres. Elles suggèrent un effacement potentiel des fondements essentiels de la construction sociale de ce groupe, en tant que figure sociale ayant le mieux cristallisé en France ün \"salariat de confiance\". Il ságit alors de saisir les processus, objectifs et subjectifs, au travers desquels ces travailleurs participent à l\'évolution du rapport social salarial, tout en metant láccent sur les modifications intervenues dans la relation de confiance qui singularise le lien entretenu par les salariés hautement qualifiés avec leur employeur.