L'auteur constate que les français ont accepté beaucoup d'innovations sociales. L'homosexualité n'est plus décriée, les idées écologiques sont admises, les idées féministes ne sont plus mises en question. Pourtant dans le domaine religieux, les groupes religieux minoritaires sont toujours controversés (en 1996). Or, le principe de la laïcité autorise un large pluralisme religieux. L'auteur émet quelques hypothèses à propos du rejet des "sectes" et autres mouvements spirituels : la méfiance à l'égard de ce qui est considéré comme une aliénation socio-culturelle, le rôle des rationalistes et d'une frange du catholicisme, la crise idéologique de cette dernière décennie qui aboutit à se centrer sur des luttes minimalistes, le refus de l'altérité qui remplace le refus de l'hérésie, le phénomène du bouc-émissaire, l'incapacité de penser sociologiquement et historiquement le pluralisme.