Afin de contribuer à la reconnaissance des modalités de traitement de l'avifaune mis en œuvre durant la préhistoire un référentiel expérimental a été constitué. Une dizaine de perdrix grises crues a été découpée à l'aide d'un tranchant brut de silex. Pour différencier les stigmates produits lors de la désarticulation de ceux résultant de la décarnisation, deux lots ont été constitués. Les modifications qui se résument à des stries et des fractures ont été observées sous une binoculaire, reportées sur des planches cumulatives et quantifiées.
Les stries de désarticulation, généralement courtes et transversales, sont circonscrites au niveau ou près des extrémités articulaires. Les stries de décarnisation, plutôt longues, sont localisées sur le corps de l'os, et, pour quelques éléments anatomiques, au niveau des extrémités articulaires. En considérant la morphologie et l'orientation de ces dernières il est possible dans certains cas de les distinguer des traces de désarticulation.
La désarticulation en force du coude et du poignet a conduit à des enfoncements de la fosse olécrânienne de l'humérus ainsi qu'à des fractures d'extrémités d'ulna et de radius.
L'enregistrement des gestes effectués lors de la boucherie est variable, pouvant être nul à quasi total selon la portion osseuse considérée.