Dans un article paru en 1996, Patrice Duran et Jean-Claude Thoenig développent une analyse de la gestion publique territoriale où ils mettent en avant le passage du système politico-administratif de la régulation croisée, caractéristique des années 1960-1970 (Crozier et Thoenig, 1975), à « un monde qui se pose ouvertement la question de l’action collective et des modalités de son institutionnalisation »; ils insistent sur une intervention publique beaucoup plus polycentrique, le territoire devenant le lieu de définition des problèmes publics. Fluidité des enjeux, perte de centralité de l’État, hétérogénéité des territoires, poids des relations informelles et jeu de la négociation seraient des éléments essentiels de ce nouveau mode de régulation de l’action publique territoriale. (Intro.)