Mobilités internationales des diplômés de l'enseignement supérieur français en phase d'insertion professionnelle : effets sur leurs débuts de carrière lors de leur retour en France
Résumé
International mobility by French higher education graduates on entering the labour market: is it worth it once they return home?
The construction of European graduate labour market, through increased international graduate mobility, cannot take place without it appearing beneficial for
graduates. Indeed, all types of mobility have a cost, even if the latter is not always financial (leaving family, adapting to a new environment, etc.). Moreover, we can wonder whether graduates employment prospects actually improve thanks to international mobility. Using the Céreq « Génération 98 » survey, our first results show that international mobility on entering the labour market appears to be rare. Finally, this experience abroad is also valued if the graduates re-enter the French labour market: the mobile graduates have more frequently jobs with high-levels of responsibility and earn more than those who remained in France.
The construction of European graduate labour market, through increased international graduate mobility, cannot take place without it appearing beneficial for
graduates. Indeed, all types of mobility have a cost, even if the latter is not always financial (leaving family, adapting to a new environment, etc.). Moreover, we can wonder whether graduates employment prospects actually improve thanks to international mobility. Using the Céreq « Génération 98 » survey, our first results show that international mobility on entering the labour market appears to be rare. Finally, this experience abroad is also valued if the graduates re-enter the French labour market: the mobile graduates have more frequently jobs with high-levels of responsibility and earn more than those who remained in France.
La construction attendue d'un marché du travail à l'échelle européenne, reposant notamment sur une mobilité accrue des diplômés de l'enseignement supérieur lors de leur entrée dans la vie active, ne peut se faire sans que les jeunes y trouvent un intérêt. En effet, toute mobilité est coûteuse, ne serait-ce que parce qu'elle est synonyme d'éloignement familial, demande une adaptation à un nouvel environnement, etc. Or, peut-on dire que la migration internationale s'accompagne d'une meilleure réussite professionnelle pour les jeunes ? Réalisé à partir de l'enquête « Génération 98 » du Céreq, ce travail montre que les
diplômés de l'enseignement supérieur français étant sur le marché de l'emploi national trois ans après la fin de leurs études ont rarement eu une expérience professionnelle à l'étranger. A partir de modélisations prenant en compte les problèmes de biais de sélection et
d'endogénéité, il est démontré qu'une expérience professionnelle temporaire à l'étranger s'avère payante lors du retour en France : les jeunes occupent en effet plus souvent des postes très qualifiés et ont des salaires plus élevés que les jeunes s'étant insérés directement sur le marché du travail national.
diplômés de l'enseignement supérieur français étant sur le marché de l'emploi national trois ans après la fin de leurs études ont rarement eu une expérience professionnelle à l'étranger. A partir de modélisations prenant en compte les problèmes de biais de sélection et
d'endogénéité, il est démontré qu'une expérience professionnelle temporaire à l'étranger s'avère payante lors du retour en France : les jeunes occupent en effet plus souvent des postes très qualifiés et ont des salaires plus élevés que les jeunes s'étant insérés directement sur le marché du travail national.
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