À partir du développement de la R&D grenobloise en micro et nanotechnologies (pôle de 4000 chercheurs, techniciens et ingénieurs) et des débats qui entourent cette dynamique socioscientifique et économique, l'intervention s'efforce de dresser le paysage du débat démocratique local. Les lieux de discussion, plus ou moins publics (y compris relevant de l'éthique), se sont multipliés au cours des années 2004-2005. Ils ont fait l'objet d'observations ethnographiques qui servent ici de base au décodage des dynamiques et processus à l'œuvre. Il est alors possible d'interroger la pertinence des questionnements en termes de dialogue social, de régulation éthique et démocratique et de rationalité pratique fondée sur la communication sociale. L'intervention montre qu'il est difficile de débattre de cette question de manière générale, sans prendre en compte précisément la configuration des acteurs concernés, la dynamique de leurs échanges ainsi que les dispositifs d'échange et de réflexion qu'ils mettent en place. Le texte suggère de réfléchir aux conditions d'ouverture du cadre de la controverse engagée et d'étendre le concept de forum hybride aux acteurs émergents qui s'auto instituent.