Qu'est-ce que tu chantes là ?
Résumé
Un des objectifs de ce numéro des Cahiers de lexicologie est de préciser la part du lexique dans le figement. En travaillant sur une aire lexico-sémantique définie, celle de la musique, on constate que le figement syntaxique opère des choix parmi les outils de la langue aussi bien au niveau des constituants de phrase, révélateurs des visées illocutoires (assertion et injonction sont majoritaires) que de l'agencement intraphrastique des éléments (métonymies portées par « No V Nl », structures d'identification en « No V être/essere Nl », S. Prep. Figés greffés, comme les comparaisons, sur Adv2). Les éléments du co-texte et tout spécialement les déterminants se révèlent tout aussi obligatoires que le trait lexical constant, ici [+mus].
L'expérience musicale, telle qu'elle est vécue dans la communauté linguistique en cause, organise les matériaux lexicaux dans une sorte de mapping : la musique, ensemble harmonieux s'oppose à la chanson qui vaut pour « parole privée de sens » ; des chants spécifiques caractérisent des manières de parler. A l'intérieur des familles instrumentales, sont plus particulièrement saillantes la vacuité des bois, la brillance des cuivres et la sensibilité des cordes ; les notions de composition traduisent la régulation de la vie sociale.
L'expérience musicale, telle qu'elle est vécue dans la communauté linguistique en cause, organise les matériaux lexicaux dans une sorte de mapping : la musique, ensemble harmonieux s'oppose à la chanson qui vaut pour « parole privée de sens » ; des chants spécifiques caractérisent des manières de parler. A l'intérieur des familles instrumentales, sont plus particulièrement saillantes la vacuité des bois, la brillance des cuivres et la sensibilité des cordes ; les notions de composition traduisent la régulation de la vie sociale.
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