Le rapport sur le rôle des pays prescripteurs sur le marché et dans le monde de l'art contemporain, qui a tant fâché le Ministère de la Culture, apparaît au grand jour. Sa lecture permet de dépasser les fausses évidences concernant la globalisation artistique et la prétendue ouverture aux différentes cultures du monde, même si en la matière, il convient de distinguer les pays qui jouent un rôle majeur pour les expositions, et ceux qui contrôlent largement le marché. La reconnaissance des processus d'innovation et de création propres aux démarches artistiques serait ainsi dépendante de l'accroche à certains territoires puisque globalement le poids des Etats-Unis et de l'Allemagne serait déterminant quand la position de la Grande-Bretagne, de l'Italie et de la France serait, sans être négligeable, beaucoup plus modeste