Cet article vise à la comparaison de deux aires de protection où l'extraction d'une ressource naturelle spécifique a constitué traditionnellement la source principale de revenu pour les populations vivant à l'intérieur des terres protégées : a) la Réservé de Développement Durable du Fleuve Iratapuru (RDS), en Amazonie brésilienne, où plusieurs communautés rurales base leur subsistance dans la collecte de la noix du Brésil dans la forêt tropicale, y b) le Parque Naturel des Alcornocales (PN) en Andalousie, où la ressource principale, le liège, est extrait de l'arbre tous les neuf ans dans un processus de récolte appelé “la saca”F Face aux évolutions historiques et dynamiques socio-économiques récentes dans les deux aires en question, cet article discutera deux questions notamment : dans un premier temps, dans quelles mesure l'exploitation des deux ressources forestières en question (la noix du Brésil et le liège) constituent encore aujourd'hui une garantie de sources de revenu suffisantes pour les populations locales, et, dans un deuxième temps, si les aires spécifiques de protection dans nos deux cas d'étude (une réserve de développement durable et un parc naturel) représentent des diapositives efficaces pour la protection en même temps de la biodiversité et de la socio-diversité des populations, à savoir, la persistance des activités économiques et des modes de vie culturelle caractéristiques pour les deux régions étudiées.