La Suède ressemble aux autres pays de l'Union européenne. C'est l'une des leçons à tirer des résultats du scrutin du 19 septembre dernier où, outre la reconduction d'un gouvernement de centre-droit (fait unique dans l'histoire politique suédoise) et l'effondrement des sociaux-démocrates, l'extrême-droite est représentée au Parlement avec 20 députés. Le score des Sverigedemokraterna (" démocrates suédois ") a atteint 5,8% des voix et a confirmé l'enracinement de ce parti dans le paysage politique national. Nous souhaiterions proposer ici quelques analyses permettant de comprendre l'émergence de ce parti dont un certain nombre de ses dirigeants ont été associés à des mouvances néo-nazies . Doit-on y voir la peur du visage de plus en plus multiculturel de la Suède ou une insécurité à l'égard de la mondialisation marchande qui provoquerait un repli sur soi ?