Les cabanes d'Agnès Varda (2006 ; 2009-2010) nous donnent l'occasion de revenir sur cette idée qu'un cinéma, quoi qu'il en soit des dispositions à partir desquelles il s'expose, est devenu possible après l'époque du cinéma. Il s'agira de faire entendre une distinction entre d'une part, l'enquête historiographique qui cherche, dans les discours et les pratiques, les images et les dispositifs, les institutions et les publics, à décrire les strates archéologiques qui ont rendu possible l'avènement d'un événement nommé cinéma. Et, d'autre part, de mettre au jour le mouvement, que je qualifierai pour l'occasion, d'anagogique, mouvement qui repousse le nom de cinéma vers ce qui n'a pas encore de nom et qui n'est peut-être plus tenu d'en avoir.