Cet article présente les principaux résultats d'une étude en cours qui analyse l'effet des cycles économiques sur les flux - publics et privés - d'aide au développement. Les résultats préliminaires (sur la période 1976-2006) montrent que l'aide publique au développement est à la fois faiblement procyclique et sensible aux variations du solde budgétaire structurel (hors cycle). Cependant, l'effet procyclique est significatif uniquement pour les " petits " bailleurs (non G7) et asymétrique. L'aide privée (hors transferts des migrants) apparait également procyclique, mais selon des canaux de transmission différents. La conjonction de l'inertie de l'aide publique et du caractère cyclique de l'aide privée suggère trois axes pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement : une aide publique au développement plus contracyclique, des financements innovants ayant une base peu cyclique, et un recours aux financements privés