La communication présente une typologie des modes d'engagement croisés des étudiants dans l'activité d'étude d'une part, et dans le monde social (tout particulièrement à l'occasion des mouvements universitaires) d'autre part. Nos propos découlent d'une enquête conduite auprès d'étudiants de premier cycle de l'Université Paris 8, avec un double corpus d'entretiens, recueillis entre 2007 et 2008, donc auprès de jeunes inscrits à l'université et qui ont connu les mouvements étudiants contre la loi LRU, le CPE, voire le LMD. Dans le domaine du rapport aux études et aux savoirs universitaires, nous nous intéressons au sens que les étudiants donnent à leur présence à l'université et les difficultés ou facilités qu'ils rencontrent à se saisir des postures d'interrogation du monde propres à la spécificité de la discipline étudiée. En quoi cela contribue-t-il à des formes d'engagement différentes dans l'étude et dans les études ? Dans le domaine de l'engagement dans le monde social, lors d'un contexte de mobilisation estudiantine, nous explorons les modalités du militantisme (ou du bénévolat) ou du non-engagement, dans l'université et/ou en dehors. Avec une attention particulière aux modes d'engagement, à ce qu'ils portent comme compréhension du monde social. La typologie produite montre les conditions qui favorisent une articulation, une disjonction ou une opposition entre les formes d'engagement dans l'étude et les formes d'engagement dans le monde social.