Bon dans le discours oral : une unité autonome ?
Résumé
Florence Lefeuvre montre que bon à l'oral se distingue par une valeur prédicative variable selon son fonctionnement dans le discours : i) Il peut constituer un prédicat soit dans une configuration averbale (" Bon ! et même très bon ! ") soit dans une configuration verbale, en présence de c'est ; ii) lorsqu'il correspond à la marque d'assentiment paraphrasable par d'accord (spk2 : j'axerais mes recherches sur des quartiers spk1 : bon + très bien), il connaît une valeur prédicative problématique, constituant certes une unité clairement isolable mais refusant le changement de modalité ainsi que la présence de marqueurs de prédication ; iii) lorsque bon ne correspond plus à la marque d'assentiment paraphrasable par d'accord (il pouvait aller acheter des des affaires bon + ils notaient c' qu'il achetait), il perd alors sa valeur prédicative au profit de fonctions structurantes.
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