Guerre et représentations de la violence : efficacité et échecs de la littérature de jeunesse en guerre mondiale
Abstract
Aborder la littérature de jeunesse en temps de guerre implique forcément, pour l'historien de l'enfance, de se poser la question de ses effets sur le lectorat, autrement dit de son efficacité. C'est particulièrement frappant pour les deux guerres mondiales dans la mesure où ces dernières constituent des moments-clés dans l'utilisation de la culture enfantine pour mobiliser, voire instrumentaliser la jeunesse. C'est à la Belle Epoque, à la veille de la Grande Guerre, que se définit véritablement l'enfance moderne, tant en termes de législations scolaires et judiciaires, adoptées presque partout en Europe, qu'en termes d'évolution de la place de l'enfant dans la famille ou de développement d'un marché culturel et économique à part entière. Dans ce contexte général, la Première Guerre mondiale inaugure un nouveau rapport de l'enfance au phénomène guerrier qui reste prégnant pour toute la période contemporaine.
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