« Un homme du magistère catholique devant l’islam : le cardinal Tisserant (1884-1972) »
Résumé
Attentif au sort de ses coreligionnaires d'Orient, perçus comme une communauté en sursis permanent, le cardinal Eugène Tisserant discerne " à la base, cette persuasion de tout musulman, que les rayas, juifs et chrétiens, sont tous destinés à être damnés ". L'islam est ainsi présenté par le prélat comme un " totalitarisme " qu'il n'hésite pas à comparer d'abord au nazisme puis au communisme. Dans sa perspective, qui unit les causes " catholique " et " française ", l'Eglise doit instaurer un rapport de force et, sur le terrain où ses membres sont minoritaires, défendre le principe de la " liberté religieuse " afin de favoriser la possibilité des baptêmes. Mais, au moment où la Ve République entérine le processus de décolonisation et que les pères conciliaires infléchissent, à Vatican II, le discours ecclésiologique, cette figure romaine glisse insensiblement du cœur à la marge du magistère.
Domaines
Histoire
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