Les vagues de chaleur affectant les milieux tempérés ont beaucoup été étudiées surtout depuis les épisodes entraînant une surmortalité à Chicago en 1995 ou en Europe de l'Ouest en août 2003 (Bessemoulin et al., 2004 ; Black et al., 2004). Elles sont bien moins étudiées en domaine tropical, zone pourtant affectée par ces aléas surtout en saison sèche. Ce travail se propose de déterminer les conditions associées à l'occurrence des vagues de chaleur en Afrique de l'Ouest, en focalisant l'étude sur l'année 2010 à Niamey (Niger). Les données utilisées proviennent des réanalyses NCEP, couvrant l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest ; il s'agit des données quotidiennes de différents paramètres atmosphériques (températures moyennes, maximales, minimales, vent, humidité, géopotentiels) mais aussi des données mensuelles sur la période 1948 à 2013. La méthode consiste à détecter des vagues de chaleur à partir de valeurs seuils par la méthode des percentiles adaptée de Huth et al. (2000) et de Météo-France (valeurs ≥5°C aux normales quotidiennes). Ces vagues de chaleur seront associées aux conditions climatiques de surfaces continentales aux échelles locale et régionale et à la dynamique atmosphérique d'échelle synoptique, afin de mieux comprendre l'établissement de ces extrêmes chauds affectant la santé des populations.