Sovereignty and Reason of State - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2013

Sovereignty and Reason of State

Résumé

Chapter 13 of "The Reception of Bodin" suggests that the new language of modern politics is not founded on reason of state alone, but on a permanent tension between the language of reason of state and the language of sovereignty. It considers, first, the significant position of Bodin, as both the inventor of modern sovereignty theory and a possible source for Botero's reason of state. It then turns towards the period of Cardinal Richelieu's ministry under Louis XIII (1624-42), considering more particularly the relationship between Richelieu's conception of reason of state in his Testament politique and Cardin Le Bret's theorizing of the king's sovereignty in De la souveraineté du roi. What has become of Bodin's sovereignty in De la souveraineté du roi and in the Testament politique? What can explain that the distinction between sovereignty and reason of state is no longer perceived as such during that period? The author shows how the predominance of reason of state in Richelieu's period is in a way opposed by Hobbes in his De Cive, which was published in 1642, the year of Richelieu's death. That is not to say that Hobbes's De Cive can be seen as a direct answer to Richelieu, or that French conceptions of sovereignty, and in particular Bodin's, would supply the proper context for understanding Hobbes's political writings in 1642, when he had been an exile in France for two years, but to show that the tension within modern political language and thought between reason of state and sovereignty has been intellectually productive between Bodin and Hobbes in the French context of late Richelieu's ministry
Le chapitre 13 de "The Reception of Bodin" soutient la thèse que le nouveau langage de la politique moderne ne relève pas de la seule raison d'État, mais d'une tension permanente entre les langage de la raison d'État et celui de la souveraineté. Il considère, tout d'abord, la position de Bodin comme, tout à la fois, l'inventeur de la théorie moderne de la souveraineté et une source possible de la raison d'État selon Botero. Il se tourne, ensuite, vers la période du ministère du cardinal de Richelieu sous Louis XIII (1624-1642), considérant plus particulièrement la relation entre la conception de la raison d'État dans le Testament politique de Richelieu et la théorie de Cardin Le Bret dans De la souveraineté du roi. Que devient la souveraineté selon Bodin dans ce dernier ouvrage et dans le Testament politique ? Comment peut-on expliquer que la différence entre souveraineté et raison d'État ne soit plus perçue pendant cette période ? L'auteur montre comment Hobbes réfute la prédominance du langage de la raison d'État dans son De Cive, publié en 1642, l'année de la mort de Richelieu. On ne soutient pas pour autant que le De Cive de Hobbes puisse être vu comme une réponse directe à Richelieu ou que les conceptions françaises de la souveraineté, celle de Bodin en particulier, fourniraient le contexte permettant de comprendre les écrits de Hobbes en 1642, alors qu'il était en exil à Paris depuis deux ans. Il s'agit plutôt de montrer en quoi la tension, dans le langage politique moderne, entre un langage de la souveraineté et un langage de la raison d'État a produit des effets entre Bodin et Hobbes dans le contexte du ministère de Richelieu.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00874310 , version 1 (17-10-2013)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00874310 , version 1

Citer

Luc Foisneau. Sovereignty and Reason of State: Bodin, Botero, Richelieu and Hobbes. Lloyd Howell A. The Reception of Bodin, Brill, pp.323-342, 2013, 978-90-04-23608-0. ⟨halshs-00874310⟩
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