Cet article interroge les dynamiques de ré-appropriation du référentiel de politique publique en faveur des sports de nature introduit dans le cadre de la décentralisation de la compétence et qui commande aux départements d'agir en faveur du développement maîtrisé. Il met en exergue le fait que les départements envisagent davantage les sports de nature comme des outils au service du développement local et d'énonciation territoriale. Dans ce contexte, l'objectif de la décentralisation de la compétence sports de nature aux départements fondé sur la sécurisation des pratiques et la pérennité de l'intégrité environnementale des territoires est-il véritablement atteint dans la mesure où rares sont les départements qui disposent d'un outil de planification voté et opérationnel et que, plus encore, ceux qui s'emparent de cette compétence l'utilisent essentiellement à des fins de renforcement de l'attractivité touristique. Ces probématiques sont traitées à partir d'une étude de cas : celle du département des Landes.