Cette contribution s'intéresse aux conséquences sociales de la mondialisation du secteur du transport maritime et aux initiatives adoptées pour y remédier. Il s'agit d'envisager deux dynamiques étroitement imbriquées, à savoir, en premier lieu, les réactions publiques, en se focalisant sur l'Etat du port comme vecteur de contrôle et de compétences judiciaire et législative alternatives, puis, en second lieu, les réactions privées, au travers des tentatives de régulation des situations d'abandon d'équipage et de dépavillonnement complaisant. Cette distinction entre réactions publiques et privées nous amènera à conclure sur leur complémentarité mais également sur les risques actuels que peut entraîner l'aspiration à une " publicisation " des espaces privés de régulation.