4e de couv. : "La colonisation par la médecine de nouveaux domaines d’intervention et l’élargissement de l’activité médicale au-delà du thérapeutique est identifiée par les sciences sociales sous le terme de médicalisation. Ce processus est souvent assimilé à un accroissement continu du pouvoir médical et à une extension significative du contrôle social sur les malades et la société. Cet ouvrage propose de faire un pas de côté par rapport à cette approche. Il déplace l’échelle d’analyse en portant le regard sur le travail des médecins eux-mêmes, quand ils interviennent aux frontières de la médecine. Comment font-ils pour exercer leur profession quand ils sont propulsés dans des lieux où ils ne disposent ni des appuis scientifiques, ni des fondements moraux auxquels ils s’adossent habituellement ? Comment, et à quelles conditions, inventent-ils de nouvelles possibilités d’agir dans des contextes où leur légitimité n’est pas assurée, voire, contestée ? Comment la médicalisation met-elle à l’épreuve les médecins, qu’ils en soient les principaux instigateurs, ou qu’ils doivent en gérer, au quotidien, les conséquences ? Chacune des contributions qui composent cet ouvrage tente de répondre à ces questions et, ce faisant, s’attache à faire ainsi découvrir des facettes encore peu explorées de la médicalisation."