En cours d'étude depuis 2006, le sanctuaire de Hanches en Eure-et-Loir a livré tout récemment une petite figurine de terre cuite blanche dont le type s'apparente à ce que l'on appelle communément depuis le xixe siècle une « Vénus à gaine ». Celle-ci gisait, la tête séparée du corps, au fond d'une fosse circulaire et au pied d'une urne funéraire qu’accompagnait un petit miroir. Le contexte de découverte permet de dater l’ensemble de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. L’identification réelle ni la destination de ce type de figurines − qui se décline en représentations anthropomorphiques ou animales − ne sont parfaitement déterminés. Connu essentiellement dans le Centre et l’ouest de la Gaule, il se caractérise par une terre cuite riche en kaolin et une fabrication en série à l’aide de moules d’argile durcie à la cuisson. Plusieurs points distinguent néanmoins celle de Hanches des modèles connus : un seul exemplaire, trouvé à Angers, apparaît similaire par la taille, l’ornementation et la présence du nom du coroplathe inscrit sur la face antérieure le long du bras gauche, verticalement et sous une même graphie. « Mobilier de pacotille », jouet ou pourquoi pas objet de dévotion dans les laraires domestiques, que l’on déplace régulièrement dans un même geste et dont les légères marques d’usure sur les deux faces répondraient aux indices de préhension, elle apparaît en tous les cas avoir tout naturellement pris place auprès du ou de la défunte.