J’ai conçu et réalisé cet ouvrage qui prend en considération les questions principales sans se limiter à l’espace d’un article. Il est composé de quatre parties dédiées à l’histoire des Portugais en Afrique du Nord, aux processus de valorisation en cours, à la présentation des nombreux sites et aux formes matérielles, urbaines et architecturales. La partie historique "354 ans de présence – Trois siècles et demi d’histoire" intègre les nouvelles recherches et les nouveaux études comme les ouvrages cités de Jorge Correia et Rafael Moreira mais aussi la collection des publications sur l’urbanisme historique portugais publiée par Walter Rossa et le monumental Património d’origem portuguesa no mundo . Le processus de valorisation de l’héritage culturel : la construction du fait patrimonial est le titre du chapitre dédié au processus de valorisation, qui analyse les parcours des interventions exemplaires d’Asilah et El Jadida. Ces processus, déjà décrits dans des publications précédentes trouvent ici l’espace pour une continuité logique et pour une mise à jour, avec les dernières transformations à Asilah, suite au développement poussé de la zone de Tanger, et d’El Jadida, suite à l’inscription dans les listes de l’Unesco mais aussi suite à la prise de puissance de Jorf Lasfar, son port industriel et phosphatier. Une présentation des lieux, un par un, remplie la partie plus conséquente de l’ouvrage et permet de montrer les caractéristiques propres à chaque site. Les textes sont accompagnés d’un riche apparat iconographique pour permettre de mieux suivre mais aussi pour profiter de leur extrême beauté. La dernière partie est dédiée à la composante plus matérielle, celle qui a été exclue du développement de mon parcours scientifique mais qui ne pouvait pas manquer dans une ouvrage qui fait le point global sur le sujet. Dans un "semblant" de glossaire on trouve les trois caractéristiques principales de l’intervention urbaine portugaise en Afrique du Nord (la réduction de l’enceinte fortifiée, la protection du chemin vers l’eau et l’organisation de l’espace publique autour d’une grande place, le terreiro) tandis que le titre du chapitre successif est très explicite : La grande transition : ou l’histoire des fortifications entre Moyen-âge et Renaissance. Avec cet ouvrage je considère d’avoir, globalement, fait le tour du sujet. Sans des nouvelles et significatives transformations, dans les terrains ou bien dans les archives, je crois que le sujet devient "stable", donc plutôt une base pour ouvrir à des nouvelles réflexions et à des nouveaux terrains qu’un terrain en soi-même. Cette position ne signifie pas un abandon des terrains ; en occasion des Universités Populaires du Patrimoine (2013 et 2014) j’ai participé à la formation des guides volontaires à El Jadida et je reste en position de « alerte » sur le sujet.