Quand le géographe s'intéresse aux "architectures" des universités parisiennes et franciliennes, il est tenté de se référer à deux territoires d'étude : la ville et la région. Il envisage également ces établissements selon des approches multi-niveaux qui vont de l'environnement local au positionnement national, voire international. Pour la métropole parisienne, ces mots-clés rendent la grille de lecture particulièrement riche, conduisant à poser des questions sur la place de l'université. Dans une ville "mondiale", que dit le positionnement des établissements d'enseignement supérieur et de recherche parisiens dans les classements internationaux ? Dans un système urbain national marqué par de grands déséquilibres au sommet de sa hiérarchie, une agglomération qui compte près de 12 millions d'habitants peut-elle être une "ville universitaire" ? Au sein d'un territoire se caractérisant par un très fort étalement urbain et de profondes restructurations internes, comment interpréter la multiplication des implantations universitaires en "banlieues" depuis les années 1950 ? Des réponses à ces questions permettent d'enrichir des grilles de lecture déjà bien éprouvées.