L’étude s’appuie sur un questionnaire distribué aux bibliothèques municipales et aux musées de France des deux métropoles, qui a recueilli 200 réponses avec un taux de couverture d’environ 50%, et des entretiens centrés sur les équipes dans vingt établissements, dont deux sites d’archives. L’ouverture accrue au spectacle vivant, majoritaire de 2010 à 2014 dans le corpus de l’enquête, est un angle d’analyse des transformations identitaires des établissements face à la reconfiguration culturelle et sociétale induite par le numérique dans un contexte de globalisation économique. Cet accroissement a été mené le plus souvent à effectifs constants ou par le développement de partenariats, ce qui traduit une diversification des fonctions de certains membres du personnel. La part déclarée des salariés impliqués dans les dispositifs d’action culturelle est deux fois plus élevée dans les bibliothèques que dans les musées.