Cette communication propose d’exposer le cas de Glasgow. Glasgow est à bien des égards emblématique de l’évolution des politiques urbaines mises en place en Grande-Bretagne après la Seconde Guerre Mondiale. Ville industrielle sinistrée, elle est devenue une ville pionnière au début des années 1980 dans l’élaboration d’une politique urbaine basée sur les arts et la culture, dont elle a fait le levier principal de sa reconversion vers une économie de services et de tourisme d’affaire et de loisirs. Cette communication propose de mettre en lumière le fonctionnement des sociétés locales de développement à Glasgow, partenariats entre multiples acteurs privés et publics (dont la municipalité) mis en place par la municipalité au cours des années 1980 et au début des années 1990 dans le cadre de sa politique urbaine basée sur la culture au sens large. Elles sont devenues des acteurs majeurs de la régénération physique, sociale et économique des quartiers pauvres adjacents au centre-ville et en périphérie. L’étude de leur fonctionnement et de leurs résultats doit se faire au regard de la mise en place d’une politique urbaine globale qui met incontestablement le centre ville et la rivière Clyde au centre de toutes les préoccupations de la municipalité et qui s’adresse très majoritairement aux populations aisées de la ville. Cette étude nous amènera donc à exposer l’écart existant entre les objectifs affichés par les politiques mises en place pour combattre la polarisation sociale (par l’intermédiaire des sociétés locales de développement) et, dans la pratique, la réalité des politiques locales qui, dans le cas de Glasgow, mettent bien davantage en avant le centre-ville et les bords de la Clyde et délaissent les populations fragiles et pauvres, reléguées et dispersées en périphérie .