L'épigraphie médiévale parisienne. Procédés génétiques et horizons de réception
Résumé
Pour qui voudrait étudier les acteurs et les pratiques de l'écrit dans le paris médiéval, les inscriptions tracées sur pierre, sur métal ou sur bois ne sont pas parmi les sources que l'historien convoquerait spontanément et ce pour plusieurs raisons : d'abord parce qu'elles sont noyées dans la masse des documents manuscrits produits et conservés dans les archives parisiennes : ensuite parce que la proportion d'inscriptions disparue est si importante à paris que l'objet en devient insaisissable ; enfin parce que la publication de la documentation épigraphique pour la région parisienne est encore très lacunaire. Dans ce court article, il n'est pas question de livrer une synthèse sur l'épigraphie médiévale parisienne, synthèse qui s'appuierait sur une connaissance nécessairement partielle des inscriptions connues ou conservées à Paris. L'auteur se propose de fournir quelques informations de nature documentaire, préalables à l'entreprise du Corpus des inscriptions de la France médiévale pour Paris et la région parisienne, et, dans un second temps, de baliser quelques pistes de réflexions quant aux procédés génétiques à l'origine de la création d'une inscription médiévale, et aux phénomènes de réception de l'écriture épigraphique. Il va sans dire que ces remarques, très générales pour la plupart, s'appliqueraient sans difficulté à d'autres lieux, villes ou régions, que paris : l'A. essaie cependant de mettre en lumières d'éventuelles singularités au sein de la documentation épigraphique parisienne.