L’article rend compte de conversations menées avec des enseignantes d’Itep en fin de formation spécialisée. Ce dispositif y est considéré comme permettant un effet-loupe quant aux liens actuels entre le champ de la santé mentale et celui de la scolarisation. Son évolution a été interrogée de trois points de vue : les jeunes et leurs particularités, l’Itep comme institution inclusive et la spécificité du travail partenarial et collaboratif dans ces établissements. Les résultats montrent que ce ne sont pas les troubles mentaux des jeunes qui posent problème aux enseignantes mais plutôt la gouvernance et l’organisation de ces instituts, la régulation du travail interdisciplinaire des équipes ou encore la place dévolue à l’action pédagogique. Le grand potentiel des Itep en termes de travail partenarial et d’inclusion est pourtant souligné.