L’île de Clipperton s’apparente à un système où tout se crée : non seulement de l’ordre, mais aussi du désordre et un processus auto-organisateur, puisque chaque système crée ses propres finalités, c’est-à-dire son autonomie. A la lecture de ce numéro, la question sous-jacente peut être liée à la façon dont les espèces animales et végétales construisent de la complexité qui engendre du désordre pour les observateurs que nous sommes : par exemple, comment un désordre induit par trois espèces opposées (les crabes, les rats et les fous) engendre un équilibre. Les prises de conscience et réactions face aux populations animales et végétales sur Clipperton créent du désordre dans notre façon d’organiser l’écosystème, au sein de notre pensée et entraine donc une complexité dans l’organisation de nos connaissances, des actions à mettre en place, et vont ainsi ajouter du désordre dans notre façon de percevoir et de traiter les informations, jusque dans la façon de les appréhender et ainsi de comprendre la vie et le monde clippertonnien.