Contre la divination et la magie à la cour : trois traités adressés à des grands aux XIVe et XVe siècles
Résumé
Si la polémique anti-divinatoire puise ses racines dans l’Antiquité, le XIVe siècle est le moment d’une évolution formelle qu’il convient de souligner : d’un intérêt longtemps secondaire pour l’élite cléricale, le rejet de la divination et des devins s’exprime à partir des années 1300 dans des traités exclusivement voués à cet effet, destinés à des prélats ou à des princes de premier plan, dont on entend, par des conseils avisés, préserver l’autorité menacée. À l’aide de trois exemples, cette communication contribue à élucider les circonstances qui ont présidé à cette importante mutation, en en mesurant, au cas par cas, la portée politique ; elle met aussi au jour la diversité des arguments déployés par les auteurs en fonction de leurs objectifs, de leur formation et de la qualité de leur destinataire. Plus largement est mise en lumière l’une des facettes du rapport existant entre savoir et pouvoir à la fin du Moyen Âge.
Mots clés
Cours princières
Clément V 1264-1314
Augustin d'Ancône
Papauté d'Avignon
Démons
Moyen Âge occidental
Traictié de la cause et de la diversité des estaz
Contre les devineurs et songeurs
Livre de divinacions
Laurent Pignon (O.P.)
Rhétorique
Nicole Oresme
Jean sans Peur duc de Bourgogne
Divination
Astrologie
Magie