Pourquoi la philosophie s’intéresserait-elle à la bande dessinée, et, en admettant qu’elle s’y intéresse, qu’aurait-elle d’intelligent à en dire ? Pour tenter de creuser cette question, il faut commencer par écarter deux manières trop simples d’y répondre, qui constituent deux pièges pour la réflexion sur la bande dessinée et sa « lisibilité philosophique ». Le premier de ces pièges consiste à lui refuser d’emblée toute valeur culturelle, le second à la réduire aux contenus de quelques œuvres majeures.